Au décès d’un être cher, nombreuses sont les familles qui optent pour la publication d’un avis de décès. Objectif : annoncer la disparition au plus grand nombre. Cette démarche, généralement effectuée avec l’aide des pompes funèbres, soulève de multiples questions. Pourquoi diffuser un avis nécrologique ? Comment le rédiger ? Quel est son coût ? Petit guide pour publier un avis de décès.
Qu’est-ce qu’un avis de décès ?
Avis de décès et faire-part de décès : quelle différence ?
Parfois appelé avis nécrologique ou encore annonce nécrologique, l’avis de décès est à distinguer du faire-part de décès. Ce dernier, imprimé sur papier et généralement transmis par courrier, est destiné au cercle familial et aux proches amis. Aujourd’hui, il est souvent également envoyé par email, afin que chacun puisse rapidement prendre ses dispositions pour participer aux obsèques.
L’avis de décès s’adresse, quant à lui, à un public beaucoup plus large. Il est diffusé dans la presse écrite (nationale, régionale ou locale) ou sur des médias en ligne (sites web des journaux ou sites spécialisés). En choisissant de publier un avis de décès, la famille annonce la disparition au plus grand nombre, y compris aux connaissances du défunt dont elle ignorait l’existence : anciens collègues, amis d’enfance, voisins, membres d’une association, etc.
Les différents types d’avis de décès
L’avis de décès peut :
- avoir uniquement un rôle informatif : il annonce le décès et précise éventuellement la célébration d’une cérémonie et le lieu où repose désormais le défunt ;
- avoir un rôle informatif, mais aussi inviter à participer aux funérailles : il s’agit alors d’un avis d’obsèques.
Dans les deux cas, l’avis nécrologique a une valeur symbolique. C’est un acte social, qui permet d’affirmer officiellement l’appartenance du défunt à une communauté, une famille. L’avis de décès marque les esprits de ceux qui le lisent, et ancre la disparition dans les mémoires.
Pourquoi publier un avis de décès ?
L’avis de décès n’a aucun caractère obligatoire : chaque famille est libre de le publier ou non (si le défunt n’avait pas préalablement formulé des dernières volontés à ce sujet). Néanmoins, la publication d’une annonce nécrologique dans la presse est une tradition très ancrée dans de nombreuses régions. Ainsi, dans l’Ouest, le journal Ouest-Éclair, ancêtre du quotidien Ouest-France, diffusait déjà, il y a 100 ans, les avis de décès au sein de ses pages !
Ouest-Eclair - Journal du 8 avril 1920
Lorsqu’on souhaite vérifier qu’un décès est survenu ou s’informer d’une cérémonie à venir, il est de coutume de rechercher l’information dans le journal. Certains quotidiens, afin de permettre une plus ample diffusion de l’information, font le choix de faire paraître les avis de décès presse également sur leur site web. C’est le cas de Ouest-France, qui publie tous les avis le jour même de la parution journal (sauf volonté contraire de la famille).
Rédiger un avis de décès : nos conseils
La rédaction d’un avis de décès est codifiée, afin que les lecteurs puissent facilement accéder aux informations. La mise en page, toujours chartée, est définie par chaque journal.
L’avis de décès (ou l’avis d’obsèques le cas échéant) mentionne généralement les éléments suivants :
- les villes rattachées au défunt et à ses proches ;
- la présentation de la famille qui annonce le décès : celle-ci peut être très succincte (« sa famille ») ou détaillée (nom du parent et lien de parenté). Il est d’usage de citer, en premier lieu, l’époux ou l’épouse du défunt, puis sa filiation (les enfants, leurs conjoints et, s’il y en a, les petits-enfants), éventuellement les parents, puis les frères, sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, neveux et nièces ;
- une phrase introduisant l’annonce du décès, par exemple : « ont la tristesse de vous faire part du décès de » ;
- le nom du défunt (prénom et nom de famille), suivi, éventuellement, d’un titre (« Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres »), d’une profession ou d’une fonction (maire, président d’une association, etc.) ou encore du statut d‘ancien combattant ;
- les informations liées au décès (« survenu le 10 septembre 2020, à Rennes ») et, parfois, à ses circonstances (« des suites d’une longue maladie ») ;
- les informations liées à la cérémonie d’obsèques, qu’elle soit passée ou à venir : lieu, date, cérémonie civile ou religieuse, type de funérailles (inhumation ou crémation) et accessibilité (cérémonie ouverte à tous ou célébrée dans l’intimité familiale) ;
- la possibilité de visites (nom du funérarium, horaires) ;
- les recommandations concernant les fleurs, plaques ou dons ;
- plus occasionnellement, les remerciements adressés à des personnes ayant accompagné le défunt dans ses derniers instants (personnel d’un hôpital ou d’un Ehpad, par exemple).
De nombreux quotidiens offrent également la possibilité d’inclure une photo du défunt, une citation, un poème ou encore un symbole laïc ou religieux.
Exemple d’avis d’obsèques (source Ouest-France)
Comment publier un avis de décès ?
Qui publie ?
Certains sites spécialisés proposent la diffusion d’avis de décès : dans ce cas, la famille se charge de cette démarche.
La plupart des titres de presse privilégient un contact avec les pompes funèbres. La gestion de l’avis de décès est, en effet, une prestation courante pour ces professionnels : n’hésitez pas à demander leur aide dans la rédaction du texte et la transmission aux journaux souhaités. Cet accompagnement est généralement fourni gratuitement. Dans le cas contraire, l’entreprise funéraire est tenue de faire apparaître sur sa facture le montant de ses honoraires.
À noter : Ouest-France et les Journaux de Loire permettent aux familles de transmettre elles-mêmes leur avis, grâce à une permanence téléphonique ouverte 365 jours par an.
Outre l’avis de décès officiel rédigé par les proches, les entreprises et associations peuvent également diffuser une annonce, afin d’informer la communauté professionnelle ou associative du défunt. Il est conseillé de demander l’autorisation préalable à la famille.
Combien coûte un avis de décès ?
Le prix d’un avis de décès est variable selon plusieurs critères :
- le titre de presse choisi ;
- la zone géographique de parution ;
- le jour de parution, dans certains cas (le Figaro, par exemple, facture plus cher le vendredi et le samedi) ;
- la longueur de l’avis : en effet, la plupart des journaux proposent une grille tarifaire à la ligne ou au millimètre.
Les prix fluctuent en fonction de la notoriété du support et de sa diffusion. Une parution dans un quotidien national est logiquement plus onéreuse qu’une parution dans le journal local, puisque imprimée à plus grande échelle.
Il faut compter environ 300 € pour un avis de décès de taille moyenne. Pour une parution sur les journaux Ouest-France, Courrier de l’Ouest, Le Maine Libre et Presse-Océan, n’hésitez pas à consulter la page tarifs des avis de décès : un simple formulaire vous permettra en quelques clics seulement d’évaluer le prix de votre avis.
Les autres types d’avis
Outre l’avis de décès et l’avis d’obsèques, les familles peuvent faire paraître d’autres avis dans les pages nécrologiques des journaux, selon les occasions :
- l’avis de remerciements : cet avis permet aux proches de remercier, après les funérailles, toutes les personnes qui ont témoigné leur sympathie, participé à la cérémonie ou se sont associées à leur peine ;
- l’avis d’anniversaire ou de souvenirs : il permet de rappeler, à une date symbolique, le décès de l’être aimé et de souligner qu’il est toujours dans les pensées de ses proches ;
- l’avis de messe : cet avis permet d’annoncer la célébration d’une messe en la mémoire du disparu.
Les autres types d’avis : exemples (source Ouest-France)
